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Non élucidés

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Arabesque

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  • Inscription: Mar 23 Juin 2020 23:47

Non élucidés

MessageMar 23 Juin 2020 23:54

J ai téléchargé une nouvelle application qui s appelle Black-Track , elle est basée sur la recherche d indices sur des faits réels non élucidés
Chacun peut chercher seul ou en équipe , elle est superbement bien faite
Voilà pour info

Martine34

  • Messages: 20
  • Inscription: Jeu 17 Oct 2019 02:55

Re: Non élucidés

MessageJeu 25 Juin 2020 10:35

Une très étrange affaire : la disparition de « l'Enfant Peintre de Malaga »

Il s'appelait David Guerrero et on le surnomme depuis sa disparition en avril 1987 « El Niño Pintor de Màlaga » (« L'Enfant Peintre de Malaga »).
David, dès l'école maternelle, avait émerveillé ses enseignants par son extraordinaire talent pour le dessin.
Lorsqu'il entra à l'école primaire, le directeur conseilla à ses parents, de conditions très modeste, de l'inscrire à une école des Beaux Arts afin qu'il puisse acquérir de nouvelles techniques et progresser dans le domaine de la peinture.
En dépit de leurs faibles moyens financiers, ces parents aimants, soucieux de l'épanouissement de leur fils, l'inscrivirent donc à des cours de peinture qui avaient lieu dans un centre culturel assez éloigné de leur domicile.
Durant près de sept ans, David fit trois fois par semaine le déplacement vers le centre, accompagné à l'aller par sa mère qui prenait le bus avec lui, et récupéré en voiture par son père qui allait le chercher le soir après son travail.
Un an avant sa disparition (il avait alors 12 ans) sa mère reprit un travail qu'elle avait abandonné pour se consacrer à ses deux enfants ( David avait un jeune frère de cinq ans son cadet).
Il fut donc décidé qu'il prendrait l'autobus tout seul,dont il connaissait bien les chauffeurs et la plupart des passagers empruntant cette ligne de transport.
Tout s'était alors très bien passé, le père, électricien dans une usine de textiles, continuant à aller le chercher en voiture à la fin des cours.
Pendant la Semaine Sainte, quelques jours avant sa disparition, David avait exposé dans une librairie de Malaga une magnifique toile intitulée « El Cristo de la Buena Muerte », remarquée par les habitants de Malaga et les touristes et qui lui avait valu un article élogieux dans un journal local.
Quelques jours après, la ville était à nouveau en fête puisque la reine Sophie venait y inaugurer le nouveau théâtre et assister en soirée à une représentation ; des festivités étaient prévues dans la cité, très surveillée ce jour-là par les forces de police stationnées, entre autres , à proximité de l'arrêt de bus où devait se rendre David puisque situé sur le parcours emprunté par le cortège officiel.
Mais pour le jeune garçon, ce jour d'avril 1987 n'était pas un jour comme les autres :
Devant le succès remporté par la toile exposée durant la Semaine Sainte, il avait été sollicité, avec l'accord de ses parents, pour participer à une exposition se tenant dans une galerie ( «  La Maison ») regroupant des peintres talentueux de la ville.
La galerie était proche du centre culturel et, dans un premier temps, le père de David devait l'y accompagner, mais le matin même, il avait reçu un appel de son usine afin de réparer une machine en panne, travail qui allait l'occuper jusqu'en fin de journée.
David irait donc seul à la galerie après être rentré de l'école avec son jeune frère.
La famille avait décidé qu'il appellerait la voisine (ses parents n'avaient pas de téléphone) au cas où la cérémonie à la galerie se prolongerait au-delà de l'heure de début des cours.
Son père irait alors le chercher en voiture.
Mais s'il parvenait à se rendre comme prévu àu centre culturel à l'issue de l'exposition,à « La Maison », il n'appellerait pas et le père irait le récupérer comme de coutume à la fin des cours.
David rentra donc chez lui ce jour-là avec son frère, prit ses affaires de peinture, sa carte de bus et un peu de monnaie et partit en direction de l'arrêt de bus.Des témoins le virent quitter l'immeuble mais David ne reparut jamais.
Comme il n'avait pas téléphoné à la voisine, son père se rendit au centre culturel vit sortir les jeunes gens de son cours et leur professeur de peinture : il n'avait as assisté à la séance et personne ne l'avait vu.
Même chose à la galerie « La Maison » où les journalistes l'avaient attendu en vain.
Pensant qu'il avait été intimidé à l'idée d’être interviewé dans un endroit qu'il ne connaissait pas, le père pensa qu'il était retourné à pied à son domicile ; hélas, David demeurait introuvable.


La famille aidée par des voisins se mit alors à « quadriller » le quartier, regarder dans les sous-sols des immeubles, fouiller les impasses et les lieux peu éclairés avant de prévenir la police, qui privilégia d'abord une fugue et attendit 24 heures pour entamer des recherches.Elles furent importantes .
Des battues furent entreprises en bord de mer, dans les contreforts des montagnes environnantes, les fossés etc.
On interrogea tous les chauffeurs de bus municipaux et les voyageurs empruntant souvent la même ligne de transport que David.
Peine perdue ! 
On interrogea les élèves de son collège, où il jouissait d'une petite  célébrité puisqu'il réalisait des caricatures des participants aux fêtes scolaires, ravis de se faire « tirer le portrait » par ce jeune garçon si talentueux.
Après les articles parus dans les journaux durant la Semaine Sainte saluant la beauté de la toile exposée par David, une de ses camarades de classe lui avait réclamé un dessin.
Il lui avait offert la caricature d'un homme plutôt âgé, aux traits très accusés.
La jeune fille lui avait alors demandé de qui il s'agissait mais David avait rougi, s'était troublé et avait soufflé « qu'il n'en savait rien ».
La police prit le dessin qui fut versé aux pièces à conviction...
Puis plus rien...Les recherches continuèrent vainement , avec un appel à témoins.
Plusieurs mois après la disparition, la lingère d'un hôtel de Malaga découvrit, parmi le linge oublié par des clients iindiquant le numéro de la chambre et passé à la blanchisserie, une serviette de toilette portant le nom et l'adresse de David Guerrero. La famille reconnu la serviette dont David se servait pour s'essuyer les mains après son cours de peinture.
L'objet avait été découvert dans la chambre d'un citoyen suisse qui faisait de fréquents séjours en Andalousie et possédait un voilier qu'il laissait durant l'hiver au mouillage dans les ports de la côte.
Cet homme, âgé d'une soixantaine d'années, divorcé, était marchand d'art et avait pour passion la photo instantanée .Il prenait des photos de passants, souvent de jeunes garçons et filles, rencontrés par hasard dans les rues.
On découvrit qu'il avait quitté le port de Malaga le matin même qui avait suivi la disparition de David pour naviguer en direction du Maroc.
Étrangement, cet homme avait été en contact avec deux Marocains vivant en Espagne, appartenant eux aussi au monde de la peinture et en relation avec la galerie « La Maison » !
Malheureusement, il fut impossible de les interroger , tous deux étant morts entre temps du VIH.
Quant au citoyen suisse, les enquêteurs découvrirent qu'il était lui aussi décédé à Fez, « de mort naturelle ».
On fouilla sa maison et on découvrit quelques caricatures ressemblant à s'y méprendre à celle offerte par David à sa camarade et à une photo du Suisse.
Pas d'analyse ADN possible à l'époque et les experts consultés ne purent certifier que les caricatures avaient été réalisées par David.
Une femme de chambre de l'hôtel révéla bien tardivement avoir vu un jeune garçon rendre deux ou trois fois visite au citoyen suisse durant son séjour à Malaga, fort probablement David...
Malheureusement, le Gouvernement marocain ne voulut pas donner suite aux demandes d'investigation faites par la police espagnole quant au séjour de l'homme dans le pays et les circonstances exactes de son décès.
Les parents et le frère de David , brisés par le chagrin, n'ont cessé de chercher à savoir où était David.
Victime d'une maffia de faussaires mettant à profit son talent de peintre ?
Victime d'un réseau pédophile ?





Le père de David est mort il y a quelques années, anéanti par la disparition de son enfant.
Il avait pris une assurance en faveur de sa femme et de ses deux enfants, mais hélas, il fallait qu'on découvre David afin que sa mère et son frère puisse la percevoir.
Sa disparition ayant dépassé les 30 ans, ils ont dû faire les démarches le considérant comme mort pour bénéficier du montant de l'assurance, ce qui a aggravé leur chagrin.

Mais deux événements viennent de se produire qui ont rouvert le dossier :
Il y a quelques mois, une jeune femme, l'ancienne camarade de classe de David, a découvert dans la boîte aux lettres de ses parents chez qui elle vit, la caricature que David lui avait offerte !
Elle l'a parfaitement reconnue et le papier porte encore la trace des quatre punaises utilisées pour la fixer au mur de sa chambre.
La caricature faisait partie des scellés dot disposait la Justice.
Qui a mis ce dessin dans la boîte aux lettres ne portant que le nom de la famille de la jeune femme, venues s'installer assez récemment chez ses parents ?
Quelqu'un qui la connaissait , qui a eu accès aux scellés !

Quant à la mère de David, elle a reçu il y a quelques mois un mot tapé à la machine disant globalement:
« Cessez de chercher à l'étranger ou dans d'autres régions d'Espagne. Menez plutôt l'enquête en direction d'un certain « Gervasio », membre du centre culturel où David était inscrit. »
Le centre , assez huppé ,regroupait des jeunes gens et des adultes et les anciens membres de l'association se souviennent vaguement d'un certain « Gervasio » dont les activités au sein du centre culturel restent étonnamment floues.
Le plus troublant, c' est que la police a reçu des témoignages contradictoires.
Certaines personnes attendant le passage du cortège de la reine Sophie affirment avoir vu David attendre le bus à l'arrêt habituel et d'autres disent maintenant l'avoir aperçu parmi la foule de la galerie ou sur le perron du centre culturel ce soir-là.
Voilà l'histoire non élucidée dont Interpol a dit qu'elle était une des énigmes les plus compliquées auxquelles ses services avaient été confrontés vers la fin du XXième siècle.

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