- Messages: 20
- Inscription: Jeu 17 Oct 2019 02:55
C'est une triste affaire qui me tient particulièrement à cœur puisque j'ai très bien connu la victime.
Son mari -collègue de mon père- et elle formaient un couple très unis et chaleureux, dont le seul regret dans leur vie maritale était de ne pas avoir eu d'enfants.
C'est sans doute pour cela que Laure m'avait prise en affection (j'e devais avoir neuf ou dix ans) et nous allions parfois, avec ma mère, au cinéma ou à la bibliothèque municipale de Rabat (Maroc), ville où nous vivions à l'époque. Souvenirs heureux de commentaires échangés sur les films que nous avions vus ensemble, sur les livres que nous avions préférés.
Dans les années 70 mes parents et ce couple d'amis sont rentrés en France et se sont établis dans l'Hérault, entre Sète et Béziers.
Laure et son mari ont fait construire une maison à Marseillan et venaient souvent voir mes parents qui vivaient dans une agglomération voisine.
Mais cette vie paisible a connu dans les années 80 une fin tragique:
Alors que son mari était au travail, Laure devait aller faire des courses à Sète avec ses beaux-parents, venus de Marseille rendre visite à leurs enfants.
Avant de partir, elle avait décidé, comme elle le faisait chaque matin, de sortir son chien le long d'un chemin de terre qui longeait des vignes.
Inquiets au bout d'un long moment de ne pas voir rentrer leur belle-fille et surtout de trouver le chien revenu seul à la maison, ils ont alors entrepris d'aller la chercher le long du chemin qu'elle avait coutume d'emprunter. C'est sa belle-mère qui l'a découverte, la tête écrasée par une pierre, le pantalon largement déchiré.
Laure avait été violée et tuée entre deux rangées de vigne, non loin de sa maison.
Aucun indice convaincant. Avant de découvrir le cadavre de Laure, sa belle-mère a cru apercevoir quelqu'un qui courait, courbé en deux, à travers les rangées de ceps. Mais elle était très âgée et sa vue incertaine n'a pas permis de dresser un portrait du fugitif, sans doute de coupable de cette horreur.
C'est le célèbre Major Gatounes qui a mené l'enquête et ses soupçons se sot rapidement portés sur un habitant de la bourgade, ancien fonctionnaire des Postes, qui avait publiquement exprimé l'attrait physique que lui inspirait la jolie Laure. Précédemment inquiété pour harcèlement sexuel envers des collègues et désigné comme coupable par des lettres anonymes envoyées à la gendarmerie, cet homme a été incarcéré pendant trois ans. Libéré par la suite pour manque de preuves, il a lancé des appels à témoins sur des blogs et dans des émissions de télévision afin de prouver son innocence.
N'avait-il rien à voir avec ce meurtre sauvage? Laure Vicidomini a-t-elle été tuée par un rôdeur? Par un routard du crime? Par un habitant de son quartier, le suspect libéré plus tard étant persuadé qu'un jeune homme ayant précipitamment quitté Marseillan avec sa famille était l'assassin ?
Nul ne le sait et cette affaire me hante depuis plus de trente ans. Laure était une jeune femme adorable qui ne demandait qu'à vivre en paix parmi les siens
Son mari -collègue de mon père- et elle formaient un couple très unis et chaleureux, dont le seul regret dans leur vie maritale était de ne pas avoir eu d'enfants.
C'est sans doute pour cela que Laure m'avait prise en affection (j'e devais avoir neuf ou dix ans) et nous allions parfois, avec ma mère, au cinéma ou à la bibliothèque municipale de Rabat (Maroc), ville où nous vivions à l'époque. Souvenirs heureux de commentaires échangés sur les films que nous avions vus ensemble, sur les livres que nous avions préférés.
Dans les années 70 mes parents et ce couple d'amis sont rentrés en France et se sont établis dans l'Hérault, entre Sète et Béziers.
Laure et son mari ont fait construire une maison à Marseillan et venaient souvent voir mes parents qui vivaient dans une agglomération voisine.
Mais cette vie paisible a connu dans les années 80 une fin tragique:
Alors que son mari était au travail, Laure devait aller faire des courses à Sète avec ses beaux-parents, venus de Marseille rendre visite à leurs enfants.
Avant de partir, elle avait décidé, comme elle le faisait chaque matin, de sortir son chien le long d'un chemin de terre qui longeait des vignes.
Inquiets au bout d'un long moment de ne pas voir rentrer leur belle-fille et surtout de trouver le chien revenu seul à la maison, ils ont alors entrepris d'aller la chercher le long du chemin qu'elle avait coutume d'emprunter. C'est sa belle-mère qui l'a découverte, la tête écrasée par une pierre, le pantalon largement déchiré.
Laure avait été violée et tuée entre deux rangées de vigne, non loin de sa maison.
Aucun indice convaincant. Avant de découvrir le cadavre de Laure, sa belle-mère a cru apercevoir quelqu'un qui courait, courbé en deux, à travers les rangées de ceps. Mais elle était très âgée et sa vue incertaine n'a pas permis de dresser un portrait du fugitif, sans doute de coupable de cette horreur.
C'est le célèbre Major Gatounes qui a mené l'enquête et ses soupçons se sot rapidement portés sur un habitant de la bourgade, ancien fonctionnaire des Postes, qui avait publiquement exprimé l'attrait physique que lui inspirait la jolie Laure. Précédemment inquiété pour harcèlement sexuel envers des collègues et désigné comme coupable par des lettres anonymes envoyées à la gendarmerie, cet homme a été incarcéré pendant trois ans. Libéré par la suite pour manque de preuves, il a lancé des appels à témoins sur des blogs et dans des émissions de télévision afin de prouver son innocence.
N'avait-il rien à voir avec ce meurtre sauvage? Laure Vicidomini a-t-elle été tuée par un rôdeur? Par un routard du crime? Par un habitant de son quartier, le suspect libéré plus tard étant persuadé qu'un jeune homme ayant précipitamment quitté Marseillan avec sa famille était l'assassin ?
Nul ne le sait et cette affaire me hante depuis plus de trente ans. Laure était une jeune femme adorable qui ne demandait qu'à vivre en paix parmi les siens